[Fanfic] Higashi - Akito - PG
Oct. 8th, 2010 03:37 am![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png)
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Titre : Akito, après...
Auteur :
babel121
Fandom : Higashi
Persos/Couple : Akito
Rating : PG
Disclaimer : Akito est à moi, les autres, à d'autres gens.
Genre : Déprime.
Pourquoi restait-il encore en vie ?
Qu’est-ce qui le maintenait encore en vie ?
Lui-même ne le savait plus… Abandonné par une crevette. Il fallait croire que l’effet crustacé accroché et jaloux n’allait pas durer leur vie entière. Ou qu’au bout de cette centaine d’année, il s’en fut lassé.
Il y avait cru. Il avait cru en l’amour d’Owaru, en le sien également. Il était amoureux, peut-être même l’était-il encore. Mais il y avait cette fierté qui le caractérisait tant. Il n’arrivait pas à s’avouer cet échec. Ou peut-être n’arrivait-il juste pas à le comprendre.
Il avait donné son cœur. Et on le lui avait rendu brisé, écrasé, piétiné. Et il se souvenait pourquoi il ne voulait pas le donner à l’origine. Pourquoi il avait été si difficile de l’apprivoiser, pourquoi il préférait les relations charnelles aux relations fusionnelles.
Parce qu’à chaque fois, il avait été abandonné. Que ça soit face à la Mort, ou face à un autre être, on l’avait abandonné.
La colère lui revint en pensant aux paroles d’Owaru. Comment pouvait-il en être autrement ? Il était blessé, aussi bien dans son corps que dans son amour propre. Il pensait avoir enfin trouvé quelqu’un qui pourrait l’accepter tel qu’il était, lui, le paria, lui, le sans-identité-fixe, lui, le rejeté de la société… Il pensait pourvoir être enfin lui-même et tout donner à quelqu’un. Mais même ce tout ne fut pas assez.
Peut-être n’était-il de toutes façons pas à la hauteur dès le début…
Il prit une grande inspiration et la relâcha doucement avant de se lever de la table où il était installé. Il regarda la longue corde posée sur la table et rit de lui-même. Comment pouvait-il penser à se supprimer vu qu’il était immortel à présent ?
Le sort du monde reposait en partie sur ses épaules et il imaginait pouvoir se soustraire à cela juste à cause d’un chagrin d’amour ? Après tout, cent ans de relation n’étaient rien par rapport à la vie qu’il allait avoir. Ce n’était pas comme s’ils étaient ensembles depuis des milliers d’années comme Dao et Lau… Il s’en remettrait…
Ses poings se serrèrent fortement, les mettant en sang sans qu’il n’ai la moindre autre réaction. Il ne pleurerait pas. Il se l’était promis, il l’avait promis. Et il regrettait cette promesse. Jamais il n’avait laissé quelqu’un prendre autant de place dans sa vie, il n’aurait jamais cru que cela créerait autant de vide en lui.
Le sort du monde lui importait peu à présent, mais il fallait qu’il se raccroche à quelque chose. Et son boulot était tout ce qu’il lui restait.
Il s’avança vers une des fenêtres de la Tour mais ne regarda pas longtemps dehors. Il était là… avec l’Autre…
Il fit demi-tour et sortit de la pièce pour descendre lentement les longs escaliers de la Tour. Un « grou » familier l’accueillit un étage plus bas et il gratouilla gentiment la plante apprivoisée qui froufrouta de bonheur en frottant son bulbe contre sa jambe. Par la porte ouverte, il aperçut Kaoru et Ren qui lisaient en silence dans la bibliothèque. Le plus jeune lui fit un léger signe de main quand il le vit de loin. Il ne lui rendit pas mais sourit légèrement. Il y avait encore des tas de gens qu’il aimait. Et qui l’aimaient en retour. Il n’allait plus se focaliser uniquement sur une crevette…
Il descendit encore jusqu’à arriver à la base de la Tour et en sortit lentement. Il ne voulait pas se téléporter, cela semblait si facile, il voulait marcher, il voulait s’occuper.
L’air tiède de l’extérieur lui fit fermer les yeux et respirer à plein poumon l’odeur chaleureuse de la nature. Il était vivant. Triste mais vivant.
Il rouvrit ses yeux écarlates et la planta vers le soleil. Il dut plisser fortement les paupières, ses rétines fragiles ne supportant pas la trop forte luminosité, mais ne bougea pas pendant quelques minutes. La douleur lui rappelait son état. Il ferma finalement les yeux et distingua encore des petits cercles de lumière vive dans le noir. Il sourit.
Il s’avança lentement, les yeux toujours fermés, se basant sur ses autres sens pour se diriger. Il connaissait le chemin par cœur de toutes façons. Il sentit le chemin se changer doucement en herbe sous ses pas et s’arrêta. Les clapotis de l’eau le firent sourire un peu plus et il rouvrit les yeux.
Il n’eut pas longtemps à attendre qu’une femme se dégagea doucement des flots et l’accueillit d’un sourire triste.
Il n’eut rien à dire qu’elle ouvrit les bras et l’enjoignit à la rejoindre. Que ça soit de ses mots ou de ses bras, il pouvait compter sur elle pour lui changer les idées.
Pour un jour ou pour la vie, ça, il ne le savait pas encore.
Auteur :
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Fandom : Higashi
Persos/Couple : Akito
Rating : PG
Disclaimer : Akito est à moi, les autres, à d'autres gens.
Genre : Déprime.
Pourquoi restait-il encore en vie ?
Qu’est-ce qui le maintenait encore en vie ?
Lui-même ne le savait plus… Abandonné par une crevette. Il fallait croire que l’effet crustacé accroché et jaloux n’allait pas durer leur vie entière. Ou qu’au bout de cette centaine d’année, il s’en fut lassé.
Il y avait cru. Il avait cru en l’amour d’Owaru, en le sien également. Il était amoureux, peut-être même l’était-il encore. Mais il y avait cette fierté qui le caractérisait tant. Il n’arrivait pas à s’avouer cet échec. Ou peut-être n’arrivait-il juste pas à le comprendre.
Il avait donné son cœur. Et on le lui avait rendu brisé, écrasé, piétiné. Et il se souvenait pourquoi il ne voulait pas le donner à l’origine. Pourquoi il avait été si difficile de l’apprivoiser, pourquoi il préférait les relations charnelles aux relations fusionnelles.
Parce qu’à chaque fois, il avait été abandonné. Que ça soit face à la Mort, ou face à un autre être, on l’avait abandonné.
La colère lui revint en pensant aux paroles d’Owaru. Comment pouvait-il en être autrement ? Il était blessé, aussi bien dans son corps que dans son amour propre. Il pensait avoir enfin trouvé quelqu’un qui pourrait l’accepter tel qu’il était, lui, le paria, lui, le sans-identité-fixe, lui, le rejeté de la société… Il pensait pourvoir être enfin lui-même et tout donner à quelqu’un. Mais même ce tout ne fut pas assez.
Peut-être n’était-il de toutes façons pas à la hauteur dès le début…
Il prit une grande inspiration et la relâcha doucement avant de se lever de la table où il était installé. Il regarda la longue corde posée sur la table et rit de lui-même. Comment pouvait-il penser à se supprimer vu qu’il était immortel à présent ?
Le sort du monde reposait en partie sur ses épaules et il imaginait pouvoir se soustraire à cela juste à cause d’un chagrin d’amour ? Après tout, cent ans de relation n’étaient rien par rapport à la vie qu’il allait avoir. Ce n’était pas comme s’ils étaient ensembles depuis des milliers d’années comme Dao et Lau… Il s’en remettrait…
Ses poings se serrèrent fortement, les mettant en sang sans qu’il n’ai la moindre autre réaction. Il ne pleurerait pas. Il se l’était promis, il l’avait promis. Et il regrettait cette promesse. Jamais il n’avait laissé quelqu’un prendre autant de place dans sa vie, il n’aurait jamais cru que cela créerait autant de vide en lui.
Le sort du monde lui importait peu à présent, mais il fallait qu’il se raccroche à quelque chose. Et son boulot était tout ce qu’il lui restait.
Il s’avança vers une des fenêtres de la Tour mais ne regarda pas longtemps dehors. Il était là… avec l’Autre…
Il fit demi-tour et sortit de la pièce pour descendre lentement les longs escaliers de la Tour. Un « grou » familier l’accueillit un étage plus bas et il gratouilla gentiment la plante apprivoisée qui froufrouta de bonheur en frottant son bulbe contre sa jambe. Par la porte ouverte, il aperçut Kaoru et Ren qui lisaient en silence dans la bibliothèque. Le plus jeune lui fit un léger signe de main quand il le vit de loin. Il ne lui rendit pas mais sourit légèrement. Il y avait encore des tas de gens qu’il aimait. Et qui l’aimaient en retour. Il n’allait plus se focaliser uniquement sur une crevette…
Il descendit encore jusqu’à arriver à la base de la Tour et en sortit lentement. Il ne voulait pas se téléporter, cela semblait si facile, il voulait marcher, il voulait s’occuper.
L’air tiède de l’extérieur lui fit fermer les yeux et respirer à plein poumon l’odeur chaleureuse de la nature. Il était vivant. Triste mais vivant.
Il rouvrit ses yeux écarlates et la planta vers le soleil. Il dut plisser fortement les paupières, ses rétines fragiles ne supportant pas la trop forte luminosité, mais ne bougea pas pendant quelques minutes. La douleur lui rappelait son état. Il ferma finalement les yeux et distingua encore des petits cercles de lumière vive dans le noir. Il sourit.
Il s’avança lentement, les yeux toujours fermés, se basant sur ses autres sens pour se diriger. Il connaissait le chemin par cœur de toutes façons. Il sentit le chemin se changer doucement en herbe sous ses pas et s’arrêta. Les clapotis de l’eau le firent sourire un peu plus et il rouvrit les yeux.
Il n’eut pas longtemps à attendre qu’une femme se dégagea doucement des flots et l’accueillit d’un sourire triste.
Il n’eut rien à dire qu’elle ouvrit les bras et l’enjoignit à la rejoindre. Que ça soit de ses mots ou de ses bras, il pouvait compter sur elle pour lui changer les idées.
Pour un jour ou pour la vie, ça, il ne le savait pas encore.